SOLO

Style non figuratif, peinture d'atmosphère, gestuelle fluide, c'est ainsi qu'évolue Fabienne Abramovich dans "Le Bleu dans le ciel". Cette pièce construite sur une musique du compositeur Jean-René Baumgartner, se développe en séquences répétitives pour dessiner un espace contemplatif. Une chorégraphe convaincante dont il conviendra de suivre la trace.

Aude Richard - SCENES MAGAZINE - juin 1991

SOLO

Création très pure de Fabienne Abramovich, "Le Bleu dans le ciel". Fluidité et efflorescence d'une silhouette blanche emportée dans une dynamique qui proscrit le heurt et s'alimente de répétitions. Fourbi par des bras qui le balaient souplement, l'atmosphère devient métaphysique: la danseuse est superbe, sa maîtrise et sa présence galvanisantes.(...)

Michèle Pralong - LE COURRIER - juin 1991

SEPTUOR

En invitant des "stars" comme Trisha Brown ou Susanne Linke et en s'offrant une création ("Le Bleu dans le ciel") de Fabienne Abramovich, le Festival de Vernier s'est véritablement fait cette année une place au soleil. Quatre soirées programmées au lieu de cinq traditionnelles, mais les spectateurs (de toute la Suisse et de France voisine) sont venus en masse, la salle étant archicomble pour chaque spectacle. Du jamais vu en dix ans de festival.

Francine Collet - LE COURRIER - 21 mars 1992

Compagnie Fabienne Abramovich à Vernier

GESTES A VOIX BASSE

La chorégraphe Fabienne Abramovich élabore de magnifiques tableaux. L'habitude de Fabienne Abramovich c'est d'annoncer tout de suite la couleur de son inspiration: pour cette première création de METAL, le ciel sera bleu. Comme au début du majestueux "Méharée" créé il y a deux ans, le mouvement hésitait interminablement avant de se poser sur des corps lovés dans les tons ocre d'un désert. Pas de surprise donc quand on entre dans ce monde particulier, tout d'abstraction, de silence et de souplesse, qui ne connaît ni l'agitation ni l'anecdote. (...) Tout commence par une marche silencieuse. Cinq danseuses, dont trois chauves, font bruisser une robe de soie bleue en mettant un pied mesuré devant un autre pied mesuré: sans hâte, isolées ou groupées, elles sillonnent la scène, longuement, leurs bras seuls variant au cours de cette déambulation insistante. Par cette promenande, c'est un peu comme si les êtres avaient payé leur écot au déplacement, ouvrant alors la scène à deux autres parties essentiellement statiques, avec peu d'entrées et de sorties, peu de circulation: lorsqu'on un corps bouge, c'est qu'il a trouvé un endroit où planter ses pieds, une portion d'espace à brasser, un axe dans lequel faire la roue avec ses bras. (...) Patience et longueur de temps font plus que force ni rage, semblent vouloir nous persuader ces sept filles aux prises avec une chorégraphie sans concessions.

Michèle Pralong - JOURNAL DE GENEVE - 21 mars 1992