mehare

MEHAREE à Patino
Hymne au silence et à la lenteur

Les danseurs sur lesquels une faible lumière finit par s'accrocher sont immobiles, accroupis. Pas de tromperie inaugurale, aucune poudre aux yeux avides d'agitation: "Méharée" un hymne au silence, à la lenteur et à la répétition, il l'annonce sans fausse honte. D'entrée de jeu, le temps se dilate, l'espace se prête au calme déploiement d'une gestuelle peu démonstrative. (...) La raideur, la force, le geste volontariste n'existent pas. Autant dire que le spectaculaire est nié, au profit d'une magie du corps relâché qui investit sa pesanteur et joue avec elle.

Michèle Pralong - LE COURRIER - 6 novembre 1989

Danse à Patino

Une diagonale dans le désert. Il est difficile de décrire le type de gestuelle qui donne pourtant son unité à la création "Méharée". Basée sur le relâchement, la relaxation, elle est cependant éloignée de quelque chose de flasque ou d'étale. Il s'en dégage au contraire une impression de verticalité, peut-être à cause des nombreux portés. Ce qui sans doute doit le plus intéresser le néophyte, c'est la qualité du contact dans le corps à corps. Les masses physiques se collent, glissent ou roulent facilement les unes sur les autres. L'impression d'une belle ambiguïté s'en dégage. A la fois celle d'une intimité purifiée de toute retenue et celle d'une absence de soi à l'autre.

Stéphane Bonvin - JOURNAL DE GENEVE - 4 novembre 1989

"Méharée" en beauté.

"Le regard vous appartient" dit clairement la chorégraphe Fabienne Abramovich. Cette invitation à un regard libre est d'autant plus plus forte que le monde dans lequel elle nous fait entrer existe déjà dans notre histoire. C'est celui des sensations premières, issues d'un monde - le désert - où elles surgissent dans leur infinie douceur ou leur impitoyable violence. (...) Fabienne Abramovich sait dire avec force et beauté les deux ans d'approche, de rigueur que représente ce spectacle. La force des images qu'elle nous propose est remarquable.

Claude Farine - TRIBUNE DE GENEVE - 5 novembre 1989

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	Chorégraphie/Danse	Fabienne Abramovich
	Danseurs	Fabienne Abramovich, Emilio Artessero Quesada, Hélène Christe, Françoise Jeanneret, Anja Schmidt
	Décor	D'après une idée originale de Fabiana de Barros, réalisation Martin Fischer. Tôle de Martin Fischer, Yvan Canédoli et Fabienne Abramovich
	Costumes	Groupe Méharée, Mireille Dessigny, réalisation de Mireille Dessigny et Verena Dubach
	Musique	Christian Oestreicher
	Lumières	Jean-Pierre Wicky
	Photographe	Isabelle Meister

Avec le soutien

Ville de Genève-Département des Affaires culturelles, Etat de Genève - Département de l'Instruction Publique

Remerciements

S. Pot, les 3 volontaires du 4 rue Lissignol, Abbi, M. Weger (Ateliers de la Ville), M. Huber, N. Wyss, L. Tanner, T. Hawkins, Ph. Bernard, N. Frometta, M. Starke, C. O'Neill, M. Colon (Bois et matériaux), Ch. Berthet, M. Schüller, P. Lipschutz, M. Zurcher, E. Acevedo

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	MEHAREE à Patino Hymne au silence et à la lenteur Les danseurs sur lesquels une faible lumière finit par s'accrocher sont immobiles, accroupis. Pas de tromperie inaugurale, aucune poudre aux yeux avides d'agitation: "Méharée" un hymne au silence, à la lenteur et à la répétition, il l'annonce sans fausse honte. D'entrée de jeu, le temps se dilate, l'espace se prête au calme déploiement d'une gestuelle peu démonstrative. (...) La raideur, la force, le geste volontariste n'existent pas. Autant dire que le spectaculaire est nié, au profit d'une magie du corps relâché qui investit sa pesanteur et joue avec elle. Michèle Pralong - LE COURRIER - 6 novembre 1989
	Danse à Patino Une diagonale dans le désert. Il est difficile de décrire le type de gestuelle qui donne pourtant son unité à la création "Méharée". Basée sur le relâchement, la relaxation, elle est cependant éloignée de quelque chose de flasque ou d'étale. Il s'en dégage au contraire une impression de verticalité, peut-être à cause des nombreux portés. Ce qui sans doute doit le plus intéresser le néophyte, c'est la qualité du contact dans le corps à corps. Les masses physiques se collent, glissent ou roulent facilement les unes sur les autres. L'impression d'une belle ambiguïté s'en dégage. A la fois celle d'une intimité purifiée de toute retenue et celle d'une absence de soi à l'autre. Stéphane Bonvin - JOURNAL DE GENEVE - 4 novembre 1989
	"Méharée" en beauté. "Le regard vous appartient" dit clairement la chorégraphe Fabienne Abramovich. Cette invitation à un regard libre est d'autant plus plus forte que le monde dans lequel elle nous fait entrer existe déjà dans notre histoire. C'est celui des sensations premières, issues d'un monde - le désert - où elles surgissent dans leur infinie douceur ou leur impitoyable violence. (...) Fabienne Abramovich sait dire avec force et beauté les deux ans d'approche, de rigueur que représente ce spectacle. La force des images qu'elle nous propose est remarquable. Claude Farine - TRIBUNE DE GENEVE - 5 novembre 1989

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	Avec le soutien
	Ville de Genève-Département des Affaires culturelles, Etat de Genève - Département de l'Instruction Publique
	Remerciements
	S. Pot, les 3 volontaires du 4 rue Lissignol, Abbi, M. Weger (Ateliers de la Ville), M. Huber, N. Wyss, L. Tanner, T. Hawkins, Ph. Bernard, N. Frometta, M. Starke, C. O'Neill, M. Colon (Bois et matériaux), Ch. Berthet, M. Schüller, P. Lipschutz, M. Zurcher, E. Acevedo